Elections locales: Le rôle de la société civile dans la réussite du scrutin mis en exergue
Le rôle de la société civile dans la réussite des élections locales du 27 novembre a été mis en exergue par les quotidiens de la presse nationale paraissant ce lundi, s’attardant également sur la démocratie participative et l’importance du développement local afin de permettre aux Assemblées élues de retrouver leur vocation initiale.
En ce sens, le quotidien El Moudjahid a repris les déclarations de plusieurs leaders de partis politiques, citant notamment le Front des Forces socialistes (FFS) qui s’est dit « déterminé » à mettre le citoyen et par conséquent la société civile « au centre d’un nouveau mode de gestion des collectivités locales, basé sur l’innovation, la compétence, la transparence et la bonne gouvernance », réitérant en même temps son « ambition » de « réhabiliter le rôle et le statut de l’élu local ».
Selon le même journal, le FFS a considéré qu’il était temps « de rompre avec les Codes qui régissent le fonctionnement des collectivités locales » qui réduisent l’élu au rang « d’un simple exécutant », relevant par ailleurs que « les citoyens sont de plus en plus nombreux présents aux meetings populaires et rencontres de proximité du fait de l’évolution marquée de la campagne électorale ».
Dans le même sens, le quotidien Crésus, a relevé que le Mouvement pour la Paix et la société (MSP) ne néglige pas la société civile, reprenant ainsi les déclarations du leader de ce parti selon lesquelles « les listes électorales du MSP sont établies en concertation avec la société, dans le cadre de la démocratie participative. »
De son côté le quotidien l’Expression s’est intéressé aux candidats indépendants qui « veulent jouer aux troubles fêtes », citant l’exemple des candidats de la wilaya de Tizi Ouzou qui ambitionnent de « créer la surprise » et constituer une « véritable concurrence aux partis politiques qui sont traditionnellement ancrés dans cette région ».
Pour ce tabloïd, « c’est la première fois que la wilaya de Tizi Ouzou enregistre un nombre aussi élevés de listes (150) de candidats indépendants dans ses 67 communes ». Sous le titre « Mercato électoral ou banalisation politique », El Watan abonde dans le même sens en notant toutefois que « des élus sortants ont décidé de briguer un autre mandat, mais en changeant de couleurs politique ».
Illustrant son commentaire par ce qui est appelé le « nomadisme politique », le journal a relevé que « certains candidats ont opté pour des listes d’indépendants et d’autres se sont retrouvés chez les rivaux d’hier ».
De son côté, Le Soir d’Algérie a constaté que des candidats optent pour des activités de proximité, soulignant que les postulants aux Assemblées élues « semblent privilégier le contact direct en allant vers les électeurs plutôt que de les attendre dans des salles désertées par les citoyens ».
Le quotidien arabophone Echaâb qui a consacré son commentaire à ce rendez-vous électoral, a relevé qu’ à moins de deux semaines du jour J, les candidats optent pour des rencontres de proximité en vue d’être plus proches des électeurs, ce qui donne un autre cachet ces élections, marquées par une « forte concurrence entre les candidats ». La même publication a noté que cette concurrence sert à « relever davantage le niveau du discours politique des candidats ».
Le quotidien Horizons qui a initié à l’occasion de ces élections une rubrique intitulée « Vivre sa commune », a consacré son zoom pour l’édition de ce lundi à l’APC de Tizi Rached dans la wilaya de Tizi Ouzou. Le quotidien a interviewé le P/APC sortant de cette Commune qui connait une récession économique, sachant qu’elle abrite le siège de la société nationale de production de l’électroménager (ENIEM).
La nouvelle République s’est intéressé à un autre sujet, savoir « les rumeurs qui s’abattent sur l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) », et qui concernent la carte d’électeur qui aurait été imposée aux observateurs du prochain scrutin. Le journal a largement repris le communiqué de l’ANIE qui apporte un démenti à ces rumeurs.
Le quotidien El-Massa s’est intéressé au contenu développé par les candidats en lice dans leurs discours respectifs, estimant que le thème de la démocratie participative, constitue un dénominateur commun pour l’ensemble des candidats de même que le thème du développement local qui revient dans tous les discours de campagne, faisant observer que les candidats s’efforcent de « développer des thèmes en relation avec la spécificité de chaque région ».
Se voulant plus critique, le journal Echorouk a estimé que la campagne électoral se déroule dans une « ambiance folklorique », estimant que tous les moyens sont utilisés pour attirer le public dans les espaces où se déroulent les meetings populaires. La même publication a en outre déploré le « discours tribal » de certains candidats ainsi que « l’indifférence des citoyens vis-à-vis de ces élections ».
De son côté, le quotidien « Al-Khabar » s’est intéressé aux « agissements » des anciens candidats qui, malgré leur exclusion par des décision de la justice de la course électorale, tentent de manipuler les candidats en lice dans l’espoir de préserver leurs privilèges et exercer leur influence sur les futurs élus.
Par ailleurs, les titres de la presse nationale ont davantage focalisé sur les intempéries qui touchent plusieurs régions du pays, provoquant ainsi des inondations et des dégâts matériels.