Depuis 2014, 296 personnes et 7 ONG de premier ordre frappées d’interdiction par le Maroc : Macron vivement interpellé par une association française
Que fera Emmanuel Macron face à cette dérive des autorités marocaines qui ont interdit depuis janvier 2014, tout accès au Sahara occidental occupé,à pas moins de 7 ONG de 6 pays ainsi qu’à 296 personnes, issues de différents pays d’Europe, d’Amérique et d’Asie ?
Le président français qui se rend au Maroc ce lundi a été destinataire d’une lettre de protestation datant du 20 de ce mois et qui émane du président de l’AFASPA (association française d’amitié et de solidarité avec les peuples d’Afrique).
La dite lettre signée par le président de l’AFASPA, monsieur Jean Paul Escoffier attire l’attention de Macron et lui fait savoir que « depuis janvier 2014 , 296 personnes de 21 nationalités dont des avocats , journalistes, élus, des écrivains ainsi que des défenseurs des droits de l’homme sont interdites d’accès au territoire du Sahara occidental occupé ».
Le même courrier ajoute que pas moins de 7 ONG représentant 6 pays sont également frappées par cette interdiction qui émane des autorités marocaines.
Un blocus médiatique que dénonce l’AFASPA en mentionnant que dans le lot des ONG figurent entre autres Human Right Watch, La Fondation Carter ( USA ) , Novact ( Espagne) , Avocats sans frontières ( Belgique) , Amnesty International ( Londres ) Free presse unlimited ( Pays Bas ) et l’allemande Friedrich Nauman Stiftung.
Quant aux 296 personnes visées par l’interdiction, elles sont originaires d’Italie, des USA, France , Pologne, Canada, Espagne, Suède, Royaume Uni, Suisse etc représentant pratiquement les 4 coins de la planète.
Le courrier adressé au président français souligne que ce « territoire autonome pour lequel le Maroc ne dispose pas de mandat d’administration n’a été accessible aux observateurs internationaux qu’entre 2002 et 2013».
Plus grave encore et pour mettre Macron devant ses responsabilités et l’inciter à l’audace politique, lui qui se promet la clarté du propos politique, l’AFASPA rappelle au président français l’autre violation marocaine.
En effet , est il souligné dans le texte , l’interdiction d’accéder au Sahara occupé «s’applique également au haut commissaire aux droits de l’homme de l’ONU…et ce pour la 9 ème année consécutive».
Cette violation est d’ailleurs soulignée dans le rapport du 1er octobre 2024 qui doit être examiné par le conseil de sécurité, rapport qui évoque avec insistance la situation préoccupante des prisonniers sahraouis et les conditions déplorables de leur détention.
C’est pourquoi, l’AFASPA « demande à la France qui s’enorgueillit d’être le pays de la déclaration universelle des droits de l’homme de proposer au conseil de sécurité qui se prononcera prochainement sur le renouvellement de la MINURSO , d’inclure dans ses missions, un volet sur la surveillance des droits de l’homme…»
En fermant l’accès au Sahara occidental à des organisations humanitaires de cette envergure, le Maroc s’enfonce davantage en tentant de dissimuler les multiples dépassements commis contre les populations sahraouies et les prisonniers qui connaissent les pires atrocités.
C’est sur ces vérités livrées par des organisations reconnues en occident que le président Emmanuel Macron est désormais interpellé afin qu’il aborde la question en toute «franchise» avec le roi.
Enfin toujours au chapitre de la mobilisation en faveur du peuple sahraoui, ce début de mois d’octobre, le forum international de la jeunesse organisé à Bilbao ( Espagne) par l’union de la jeunesse du Front Polisario a mobilisé pas moins de 220 personnes venues de 31 pays ainsi que plusieurs organisations internationales qui ont marqué leur présence.
Au coeur de l’événement ; la solidarité et vérité sur la situation au Sahara occidental.