CGCI PME: les garanties crédits ont augmenté à 31 mds DA en 2022

La Caisse de garantie des crédits d’investissement PME (CGCI PME) a accordé en 2022 des garanties, hors secteur agricole, pour plus de 31 milliards de dinars (mds DA) de crédits, contre 20 mds DA en 2021, a indiqué le directeur général de cette institution, Samir Medjkane.

« Au titre de l’exercice 2022, la caisse a garanti 505 opérations de crédits d’une valeur globale qui dépasse les 31 milliards de dinars. Par rapport à l’exercice antérieur, une augmentation de 57% en valeur des crédits garantis a été enregistrée », a déclaré M. Medjkane à l’APS.

Cette évolution résulte de l’accroissement des crédits sollicités par les entreprises opérant notamment dans l’industrie, le BTPH et le transport, de l’action commerciale de la CGCI envers les banques et ses efforts fournis pour écourter les délais de traitement des dossiers.

Entrée en activité en 2006, la caisse est spécialisée dans l’octroi de la garantie financière aux banques, qui paient une prime (0,5% du montant du crédit), pour couvrir une grande part du risque qu’elles prennent sur le financement des PME en cas de non remboursement. C’est un dispositif qui vise à conforter les banques dans la prise de risque.

Selon le directeur général de la CGCI, cette dernière a accordé des garanties cumulées pour 4300 projets d’investissement l’équivalant de plus de 180 mds DA depuis sa création et jusqu’à fin 2022.

Interrogé sur les indemnisations consenties à la suite des sinistres de crédits, ce responsable a fait savoir qu’elles ont totalisé 1,6 md DA au cours de l’année écoulée, précisant néanmoins que ce montant couvre aussi en partie des exercices précédents.

« Ces dernières années, surtout avec la crise sanitaire de Covid-19 et ses répercussions, le taux de sinistralité a augmenté de 5 à 9% », a expliqué le DG de la CGCI, précisant que « les difficultés de certaines PME surviennent au stade de création, plus particulièrement dans le secteur du bâtiment ».

En effet, en cas de sinistre d’un crédit garanti, la caisse indemnise la banque à hauteur de 60% pour un crédit d’investissement ou 80% lorsqu’il s’agit d’un crédit de création d’activité.

 

Lancement d’une plateforme digitale

 

Avec un capital social de 20 mds DA, la CGCI est détenue à 60% par le Trésor public alors que les 40% restantes sont réparties entre six banques publiques (CPA, BDL, BNA, BEA, BADR et CNEP).

La caisse, qui garantit les crédits accordés aux PME mais aussi aux toutes petites entreprises (TPE), gère également pour le compte du Trésor public un Fonds de garantie agricole (FGA) en collaboration avec la Banque de l’agriculture et du développement rural (BADR), rappelle M. Medjkane.

Doté de 20 mds DA, ce Fonds permet de garantir les financements accordés par la BADR (crédits Rfig, Rfig fédératif et Ettahadi).

En 2022, la CGCI a garanti quelque 12.000 dossiers de crédits agricoles pour un montant total des crédits BADR garantis de 16 mds DA, alors que les indemnisations ont totalisé 148 millions DA.

La CGCI qui agit comme accélérateur de l’octroi de crédits aux PME, offre sa garantie aussi bien aux banques actionnaires qu’aux établissements de crédit spécialisés et les sociétés de crédit-bail (leasing).

S’exprimant, d’autre part, sur le plan de transformation digitale de la CGCI, son directeur général a annoncé la mise en ligne « avant fin juin » d’une plateforme web permettant de dématérialiser les flux de souscription à la garantie et les déclarations de sinistres et en faciliter l’accès aux banques et établissements financiers partenaires qui sont au nombre de 13.

Ce « Portail extranet de garantie » donnera la possibilité aux banques d’avoir « un gain de temps dans la gestion et le suivi des opérations et un échange en temps réel de documents réglementaires liés à la souscription à la garantie et à l’indemnisation », a-t-il détaillé.

La CGCI s’est déjà dotée récemment d’un système de gestion électronique des documents (GED) qui lui a permis d’assurer un meilleur contrôle des procédures et des circuits de validation des documents, note M. Medjkane.

Par ailleurs, cette institution mise sur le déploiement dans les quatre coins du pays et compte ainsi ouvrir un bureau de liaison à l’Est avant fin 2023, et un autre au Sud en 2024, qui viendront renforcer son réseau local comptant jusque-là une seule direction régionale située à l’Ouest.

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