Candace Owens, la vérité et l’opération « Sauver Brigitte »

Candace Owens, proche alliée de Donald Trump et figure incontournable de la lutte contre le wokisme, promet des révélations fracassantes le 30 janvier sur Brigitte Macron. Selon Owens, ces informations pourraient ébranler non seulement la Première dame, mais aussi l’image soigneusement façonnée de l’Élysée. Ce qui retient l’attention, ce n’est pas seulement l’audace d’Owens, mais la fébrilité visible du couple présidentiel face à ces accusations.

Emmanuel et Brigitte Macron n’ont pas tardé à réagir : leurs avocats ont adressé une lettre à Owens, exigeant qu’elle abandonne ses projets de publication. Cette manœuvre judiciaire, loin de calmer les esprits, a attisé encore davantage l’intérêt du public. Pourquoi s’alarmer pour ce qui est qualifié de « simple rumeur » ? Et pourquoi mobiliser autant d’efforts médiatiques et légaux pour contrer une polémiste américaine ? Ces questions révèlent une vérité plus large : à trop vouloir contrôler la narration, l’Élysée met en lumière ses propres failles.

L’affaire Sansal : hypocrisie française et pression européenne

Cette affaire résonne étrangement avec une autre polémique récente : celle de Boualem Sansal, poursuivi en Algérie pour des propos jugés attentatoires à l’unité nationale. En France, Sansal est présenté comme un symbole de la liberté d’expression, héroïsé par certains milieux intellectuels qui voient en lui une victime de l’autoritarisme algérien. Mais là où l’hypocrisie devient flagrante, c’est dans l’acharnement avec lequel Paris tente d’internationaliser cette affaire, allant jusqu’à pousser l’Union européenne à adopter une résolution critique contre l’Algérie.

Ce double standard est édifiant. Alors que la France s’érige en défenseur des droits et des libertés face à l’Algérie, elle mobilise dans le même temps ses avocats et ses médias pour protéger ses propres élites d’une rumeur gênante. L’indignation sélective de Paris illustre une vérité embarrassante : les principes sont souvent sacrifiés lorsqu’ils menacent le pouvoir en place.

Candace Owens et la bataille culturelle mondiale

En ciblant Brigitte Macron, Owens ne se limite pas à une attaque personnelle. Elle s’inscrit dans une guerre culturelle plus large, où le wokisme et le progressisme, symboles d’une élite globalisée, sont systématiquement remis en question. La France, fière de représenter ces valeurs universelles, devient une cible idéale. Et avec le soutien implicite de Donald Trump, Owens vise un coup double : fragiliser le progressisme français tout en exposant ses contradictions.

En Algérie, on suit cette affaire avec un mélange d’amusement et d’ironie. La France, si prompte à dénoncer les atteintes aux libertés dans d’autres pays, montre ici un visage bien différent : celui d’une République nerveuse, prête à tout pour protéger son image, quitte à oublier les principes qu’elle prétend incarner.

Un dénouement attendu

Le 30 janvier approche. Owens bluffera-t-elle ou révélera-t-elle un secret embarrassant ? Peu importe. Elle a déjà réussi à exposer les contradictions françaises : un pays qui prêche la liberté d’expression mais qui vacille face à une simple rumeur.

En attendant, certains s’agitent. D’autres sourient. Et les plus sages, eux, savent que parfois, il suffit de patienter. Car la vérité, qu’elle soit éclatante ou inexistante, finit toujours par émerger, souvent là où on l’attend le moins.

Contribution : Lotfi Yagoubi

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