Anarchie et insécurité sur les plages de la corniche oranaise: Les lois de la République sont bafouées à Oran
Présidant la cérémonie d’installation de la commission nationale de préparation et de suivi de la saison estivale de l’année en cours, le ministre de l’intérieur et des collectivités locales, Brahim Merad «a insisté sur l’impératif de respecter l’accès gratuit aux plages, de lutter contre leur exploitation anarchique et toute tentative d’atteinte à la sécurité des estivants, mais également de prendre des mesures coercitives à l’encontre des contrevenants».
A ce propos, il a appelé les corps de sécurité à prendre les dispositions nécessaires et à renforcer leurs équipes sur le terrain afin d’assurer la sécurité et l’ordre publics, et d’anticiper tout danger de nature à menacer la tranquillité des estivants ou à perturber le bon déroulement de la saison estivale.
Mais la réalité est tout autre et les mêmes discours avec les mêmes instructions sont entendus depuis des années, avec le résultat que l’on constate dès qu’on pose un pied sur les plages du littoral algérien en général et la corniche oranaise, n’échappe pas à cet état de fait désolant. L’estivant percuté à quelques mètres du rivage ce jeudi passé par un jet ski dans une plage privée « Future Beach » tel que rapporté par nos confrères du quotidien « Cap Ouest », est une parfaite illustration de L’anarchie et les dépassements qui prévalent sur les plages de la corniche oranaise, outre le fait que les lois de la République soient totalement piétinée au su et au vu de tous, des institutions sécuritaires comme des collectivités locales, la direction du tourisme de la wilaya d’Oran, sensée réguler et contrôler ce qui se passe sur le littoral, étant complètement dépassées. Les décisions de concessions se faisant hors des circuits réglementaires.
LE DOMAINE PUBLIC DEVIENT PRIVE ET L’ACCES AUX PLAGE CHEREMENT PAYE
Le cas du complexe des Andalouses, un mini club des pins avec sa gestion décriée, est un des exemples qui irritent l’ensemble des familles oranaises, Car comme nous le dira un chef de famille, Médecin de son état « il faut payer entre 2000 et 3000 dinars pour accéder aux plages de la corniche oranaise, c’est dire que les instructions du président de la République sont ignorée », dira ce père de famille qui rajoute qu’à 5 personnes qui forment ma famille, je dois débourser entre 10000 et 15000 dinars, est ce normal ?
Une internaute dira pour sa part « ce complexe (Des Andalouses) dans lequel nous avons grandi et qui a vu passer plusieurs générations venues des quatre coins du pays a toujours été libre d’accès, pourquoi les autorités le laissent ils faire et Pourquoi les autorités ne se penchent pas à la corruption qui règne à l’intérieur de ce complexe, Ou aux jet-ski qui menacent à tout moment la vie des baigneurs? Comment un opérateur privé peut-il s’accaparer plus de la moitié d’une plage d’un complexe public?
Des interrogations qui sont faites par la grande majorité des familles oranaises qui se disent chassées de leur littoral qui ne relève plus du domaine public mais plutôt privatisés d’une manière totalement contraire aux lois du pays et des instructions du président de la république.
Dans ce même contexte, le ministre de l’intérieur et des collectivités locales a bien précisé lors de l’ouverture de la saison estivale au mois de juin dernier, que la concession des plages au privé a été autorisée cette année 2023 dans le but pour reprendre ses termes, « d’assurer une gestion professionnelle des plages », pour l’heure, les estivants vivent une toute autre situations sur nos plages de la corniche oranaise et pour cause, Chaque été, la question de la gratuité des plages refait surface et pour profiter d’une journée à la plage, les estivants (véhiculés) doivent s’acquitter d’abord d’un ticket de parking et louer un parasol, des chaises, une table… le professionnalisme attendra.
Zitouni Mustapha