ALIMENTATION EN EAU POTABLE A ORAN : Interconnexion des barrages de Gargar – Kerrada et Cheliff
Assurer l’alimentation en eau potable dans les régions impactées par le stress hydrique et éviter une crise de la soif a été l’un des défis majeurs relevés durant l’année 2021, à travers notamment la mise en œuvre des programmes d’urgence. En effet, plusieurs wilayas ont souffert des perturbations de l’alimentation en eau potable en raison de la baisse drastique de la pluviométrie qui s’est accentuée en 2021. A la fin de la saison hivernale, le taux de remplissage des barrages a atteint des niveaux extrêmement bas, dont certains d’entre eux étaient à sec. Face à cette situation, la tutelle a initié des plans d’urgence, visant à atténuer l’impact du stress hydrique à travers la réalisation de forages dans les régions affectées. Pour la ville d’Oran, les mesures prises ont porté notamment sur la réalisation des travaux de l’interconnexion des barrages de Gargar – Kerrada et Cheliff. A l’Ouest, Mostaganem et Relizane ont bénéficié de la réhabilitation de trois stations de pompages, la réaffectation de 27 forages de l’agriculture pour les besoins de l’alimentation en eau potable et la réalisation de trois nouveaux forages. Parallèlement à ces efforts, un nouveau programme de distribution de l’eau a été mis en place depuis juin dernier, permettant de rationaliser l’utilisation de la ressource et sa répartition juste sur les habitants.
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Vers l’amélioration …en 2024
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Toutefois, la question du non-respect des horaires fixés a été fortement soulevée par les citoyens. Le directeur général de la société de l’eau et de l’assainissement d’Oran (SEOR) a présenté un tableau qui s’étend sur onze mois d’activité. En premier, il s’est penché tout naturellement sur le problème de la distribution de l’eau potable dont le programme établi au début de la saison estivale aurait été respecté malgré le faible apport du précieux liquide. Les réductions drastiques de l’AEP sont dues à la sécheresse et aux pannes techniques récurrentes de la station de dessalement de l’eau de mer d’El Mactaa, a expliqué ce responsable, ajoutant qu’actuellement, sur les 600.000 m3/jour qui doivent couvrir les besoins de la wilaya d’Oran, la SEOR n’en reçoit que 440.000m3/jour ce qui contraint son entreprise à maintenir le programme actuel de distribution même s’il fait tellement jaser. Evoquant le projet concernant les travaux de remplacement de 13 kms de tuyauterie en acier qui irait d’El Mactaa à Ain El Bya et dont la corrosion est la coloration principale de la coloration marron de l’eau au robinet, il a indiqué que ce projet est au niveau de la direction des ressources en eau mais que les choses connaitraient un fin heureuse bien avant les Jeux méditerranéens. Pour sa part, le DG adjoint de la société a tenu à communiquer les résultats de la récente réunion qui a eu lieu entre les cadres de la SEOR et les directeurs généraux de l’ADE, de l’AEC, de TMM ainsi que de la société espagnole chargée de la réhabilitation de la station de dessalement de l’eau de mer d’El Mactaa, précisant que cette station commencera à fournir dans la première phase de réhabilitation une quantité de 350…m3/jour à partir du mois de mars et que durant la deuxième phase, c’est-à-dire après la réhabilitation totale, elle fournira à la SEOR une quantité de 500.000m3/jour à partir de 2024. Enfin et pour ce qui est des 2500 kms de réseau d’assainissement des eaux usées et des 98 stations de relevage, leur entretien se ferait de façon régulière, ce qui a donné pour les onze mois écoulés le contrôle et l’entretien de 26087 regards d’égouts et 872 mètres de réseaux réhabilités.