AEROPORT AHMED BENBELLA D’ORAN: Le business florissant du rapatriement
Selon nos constats sur les lieux, tous les jours, il y’a foule autour du desk de la compagnie Air France dans l’enceinte aéroportuaire Ahmed Benbella d’Es Senia/Oran. Renseignement pris, les opérations de rapatriement d’Oran vers Paris ou d’autres villes françaises, ne semblent pas s’estomper, bien au contraire, les demandes de rapatriement sont de plus en plus nombreuses mais un curieux manège se joue autour du desk de la compagnie Air France, le filon du rapatriement rapporte gros et tout le monde se sucrent au passage, entre responsables, agents, rabatteurs, tout le monde veut sa part de cette grosse arnaque de rapatriement. De grosses liquidités en monnaie sonnantes et trébuchantes qui renflouent les caisses de la compagnie air France, mais aussi les poches des agents et de responsables en dinars et en euro pour prétendre à un billet d’avion, pour les résidents en France, les binationaux et les détenteurs de visa dont la validité est encore en cours. Habituellement le billet en aller retour, Oran/Paris en tarif complet, c’est-à-dire, remboursable et modifiable, tourne autour des 56.000 et 58.000 dinars selon le cours bancaire du jour.
Dans le cadre des opérations de rapatriement qui ne semblent pas s’arrêter, la compagnie Air France, propose a ses passagers, un aller simple au prix d’un tarif plein qui normalement devrait comprendre, un aller retour, modifiable et remboursable, la compagnie exige un prix entre 60.000 et 70.000 dinars pour rallier Oran à une des villes françaises. Comme la demande est toujours en hausse, comme nous l’avons confirmé durant plusieurs jours au niveau même de l’aéroport Ahmed Benbella d’Oran, beaucoup d’intermédiaires interviennent dans le circuit. Des agents et responsables de la compagnie qui se sucrent en fonction des dates de départs. Des rabatteurs ainsi que des agents de l’aéroport qui interviennent aussi et le passager étant le pigeon bien trouvé, qui en paye les frais supplémentaires, pour peu qu’il ait son billet de départ à n’importe quel prix.
Tout ceci se joue aux nez et à la barbe des autorités, le business du rapatriement rapporte gros, la compagnie est gagnante en engrangeant des liquidités considérables, les rabatteurs aussi et les agents de la compagnie dont certains préparent déjà leurs vacances aux iles, la Covid a permis la mise sur pied d’une arnaque inespérée, qui aura profité à l’opportunisme des agents et responsables de la compagnie Air France.
Zitouni Mustapha