LES MARCHES DE PROXIMITE D’ORAN : Un chapitre du patrimoine communal sans perspective

il n’est un secret pour personne, que les marchés de proximité sont dans un état déplorable, tant à Oran que dans les communes. Ce phénomène a favorisé le commerce informel, qui porte atteinte à la fois à l’environnement et à l’économie locale. Au niveau du groupement d’Oran, l’ensemble des marchés se sont transbordés vers l’extérieur des enceintes depuis belle lurette. En tout, 22 marchés, répartis sur les quartiers de la ville d’Oran sont, jusqu’à ce jour, inexploités. Les raisons de cette débâcle sont aussi sournoises qu’incompréhensibles des autres et des autres.  Les commerçants boudent, sans aucun motif tangible, des marchés pourtant répondant à toutes les règles de commerce dont les normes de sécurité et d’hygiène. Dans ce chapitre bien précis, les maires ont de tout temps été appelés à jouer un rôle de premier ordre, en obligeant ces commerçants réfractaires au changement à se soumettre à la réglementation, mais en vain. Tous les exécutifs de wilaya, qui se sont succédés ont lancés des ultimatums aux communes.  L’objet de ces injonctions fut de faire fructifier les marchés de proximité non opérationnels,  et améliorer le service public au profit des consommateurs dont l’hygiène, la sécurité et la disponibilité des produits. Mais en réalité, cette situation anarchique n’est imputable qu’à l’Epic du marché de gros d’El- Kerma qui, rappelons-li, a signé des conventions pour la gestion des marchés de proximité d’Oued Tlélat, El-Braya et El-Kerma et Sidi Chahmi (Sabah), Es Senia, Aïn El Turck, notamment le nouveau marché aux poissons d’Aïn El Beida, jouxtant le marché de fruits et légumes, qui était bien parti pour basculer sous le gestion de l’EPIC. Cette dernière avait ratissé large  pour l’option de la gestion «à distance» des marchés, en sa qualité d’exploitant gestionnaire, pour 400.000 da par enceinte et par mois, au profit de chaque commune.  Cette situation d’échec, qui dure depuis plus de trois années, amène les communes, à leur tour, de mettre au pied du mur l’Epic du marché de gros d’El- Kerma, en la menaçant de résilier les contrats et de reprendre la gestion.  Pour sa part l’EPIC a déclaré avoir investit près d’un milliards de centimes pour la réhabilitation de bon nombres de marchés et lancé le processus de mise en fonction et de rentabilisation des nouveaux marchés de proximité réalisés à travers la wilaya d’Oran. Faut croire que cette convention en avait fait jazzer plus d’un, tant au niveau des élus, que l’opinion publique qui n’y voyait qu’un œuf creux. Dès lors que la question de savoir, si l’EPIC avait les moyens fut posé, les responsable de cette entité  avait soutenus, ‘’qu’ils avaient les moyens de leur ambition, ajoutant qu’ils avaient bien étudié le projet et qu’une stratégie de développement de l’entreprise publique, tient compte de la stratégie de la wilaya pour le secteur de commerce’’.  Des ambitions qui semblaient plausibles et idoine, au vu et su de la gestion des communes et leur incapacité de prendre en charge  ce chapitre du patrimoine communal. En effet, les communes n’avaient ni les moyens humains et matériels, à défaut de recrutement et d’équipements, sans compter leur incapacité à  recouvrir leurs créances.

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