LES CONSOMMATEURS SE PLAIGNENT DES QUOTAS « REDUITS »: Où va le lait pasteurisé en sachet ?

Une tension sur le lait en sachet est observée en ce début d’année (2021) dans une grande partie des quartiers de la ville d’Oran, ainsi que d’autres communes.  Les sachets de lait pasteurisé ayant pratiquement disparu des étals alors qu’une forte demande est relevée en cette période de confinement et de vache maigre, donnant un sérieux coup au pouvoir d’achat des ménages, obligé de se rabattre sur le lait en sachet.  Certains commerçants d’alimentation générale, interrogés, se plaignent des quotas « réduits » qui leur sont livrés. « Les quotas livrés sont tellement réduits que tout disparaît en quelques minutes », se plaint un commerçant de haï El Emir, en plein cœur d’Oran-ville. D’autres revendeurs affirment n’avoir reçu « aucune livraison depuis deux jours ». Les caisses de lait que l’on pose à l’entrée des magasins restent désespérément vides, a-t-on relevé. « Cette tension sur le sachet de lait est un problème récurent qui se pose durant chaque mois de ramadhan et lors des jours de fête. Les gestionnaires des laiteries devaient augmenter la production en cette période particulière de l’année, sachant que le lait est consommé en grandes quantités et sous toutes les formes », fait remarquer un autre consommateur. « Le lait est une denrée indispensable pour les besoins de ma famille et de mes trois enfants en bas âge. Mes moyens financiers ne me permettent pas d’acheter les boites de lait UHT dont le prix avoisine les 100 dinars », se plaint une ménagère, rencontrée dans une épicerie du quartier Ibn Rochd.  Pourtant,  il a, longuement, été soutenu que la wilaya d’Oran avait  « tous les atouts » pour devenir un bassin laitier et ce, dès 2020, avec le projet de l’extension de 15.000 ha de la superficie en irrigué de M’leta, ce qui en temps normal,   pouvait logiquement contribuer à l’essor de la filière. Ainsi, ces prévisions laissaient entendre que cela pourrait contribuer à la réduction  des importations des matières premières, la poudre de lait et l’aliment de  bétail, entre autres.et ainsi,  tous les espoirs étaient portés sur le périmètre de M’léta (Oued Tlélat) pour augmenter la production en lait cru et réduire les coûts, mais en vains. Etant donné le faible apport de production des unités Oranaise, le  marché local est actuellement approvisionné en lait par les  unités de Mostaganem, Mascara et Saïda, en plus des apports en provenance des wilayas de Sidi Bel-Abbes et de Tlemcen (secteur privé). Le marché local affiche une disponibilité en lait évaluée à 200.000 litres par jour, sans compter l’apport additionnel de Giplait Mostaganem », a-t-il indiqué, ajoutant que la wilaya d’Oran est régulièrement approvisionnée en lait sachet UHT et en poudre de lait en plus du lait cru. Pour le lait cru, un approvisionnement de 30.000 litres/jour est assuré sur le marché même s’il est irrégulier, en plus du lait cru, a-t-il ajouté, rappelant que la production des trois unités privées basées à Oran, assurent une production quotidienne de 100.000 litres de lait de vache et de lait pasteurisé. S’ajoute à cela, une quantité de 20.000 litres par jour est consacré quotidiennement à la wilaya d’Oran par le biais des unités relevant de son secteur géographique. Notons à ce propos, que la production de lait quotidienne de l’unité de Mostaganem est passée de 25.000 à 27.000 litres, celles de Mascara de 18.000 à 20.000 litres/ jour, alors que l’unité de Saïda assure actuellement une production de 42.000 litres contre 35.000 auparavant.

Le problème réside-t-il au niveau la chaine de distribution ?

Le comportement des livreurs est souvent mis à l’index, selon les consommateurs. En effet, tous les avis pointent du doigt les livreurs qui, selon eux, privilégient des commerçants au détriment d’autres et n’assurent pas des livraisons conséquentes aux quartiers à forte densité de population. Pour les responsables du secteur, qui nous viennent toujours et à chaque crise, avec  la même  version. Le citoyen, avec ses « mauvais » modes de consommation, est pointé du doigt. « Cet état de fait est du à une consommation effrénée du lait provoquant des ruptures de stocks chez les commerçants ». A chaque interpellation, ces derniers soutenaient que le mode de consommation lié à certaine période de l’année (le mois sacré) et consistant à acheter une quantité supérieure de lait a « énormément perturbé le marché en dépit d’une augmentation de l’offre ».  Ce qui aurait pu être exacte pour une période comme le Ramadhan, hors ce n’est pas le cas, en ce moment. Ceci dit, la thèse du ‘’comportement abusive des consommateurs qui consiste à acheter le double, parfois le triple de la quantité de lait qu’il consomme habituellement au quotidien’’, tombe à l’eau et laisse la question du ‘’Où va donc le lait en sachet’’, reste en suspend, se demande l’opinion public à Oran. C’est ce qui est au fait, la situation habituelle qui perturbe ainsi l’approvisionnement du marché ».

Hadj Hamdouche

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