Presse écrite, électronique et activité audiovisuelle: Laâgab rappelle les garde-fous contre le monopole et l’argent sale
Le ministre de la Communication, Mohamed Laâgab, a assuré qu’«il n’y a aucun différend avec les députés concernant les projets de loi relatifs à la presse écrite et à la presse électronique, et à l’activité audiovisuelle».
M. Laâgab a fait savoir que des députés ont demandé la modification de l’article 2 de la loi, qui exige la nationalité algérienne exclusive pour toute participation dans le capital d’une entreprise médiatique, de la presse écrite audiovisuelle ou électronique. «Impossible d’amender l’article en question vu que la loi organique sur l’information a été adoptée par les deux chambres et publiée dans le Journal officiel», précise-t-il, dans une déclaration à la presse.
En outre, des députés ont demandé également l’élargissement de la composante de l’Autorité de régulation de la presse, «ce qui est impossible, parce qu’elle est constitutionnalisée et relève des prérogatives du président de la République», observe-t-il.
S’agissant de la demande d’ouverture du champ médiatique aux investisseurs, le ministre a affirmé que cela «donnerait la possibilité à tout investisseur ayant des capacités financières de créer 10 chaînes TV à la fois, ce qui s’oppose à l’objectif principal du projet qui interdit le monopole, insiste M. Laâgab. «Il n’y a pas de questions controversées», assure-t-il.
En réponse aux questions des journalistes, le ministre a rappelé de nouveau les dispositions des projets de loi visant à écarter l’investissement de l’argent sale dans le secteur de l’Information. «L’interdiction du monopole et la lutte contre l’argent sale doivent se faire à travers des dispositions qui font obligation aux organes de presse d’avoir un capital social exclusivement national et soutenu, ainsi que l’interdiction de tout financement ou soutien étranger.» Concernant le soutien de l’État aux médias, M. Laâgab a soutenu que «l’État n’a jamais cessé de soutenir les médias à travers des mécanismes et moyens différents, citant la transmission par l’établissement Télédiffusion d’Algérie, dont les frais sont très coûteux. L’État est présent dans toutes les étapes de la production médiatique».
Le ministre s’exprimait, en marge d’une séance plénière consacrée au vote de trois textes de loi et à l’adoption de dispositions objet de désaccord entre les deux chambres du Parlement, indique un communiqué de l’APN. L’adoption des dispositions, objet de désaccord, dans le texte de loi relatif aux forêts et au patrimoine forestier (articles 27 et 163), du projet de loi relatif à la presse écrite et à la presse électronique, et du projet de loi sur l’activité audiovisuelle, a été reportée à la séance de dimanche prochain, en raison de la tenue du Conseil des ministres.