Finances : Faid réaffirme l’importance de développer le système juridique régissant les métiers de la comptabilité
Le ministre des Finances, Laaziz Faid a réaffirmé, samedi à Alger, l’impératif de développer le système juridique encadrant les métiers de comptabilité notamment celui de commissaire aux comptes, au vu de l’évolution de la profession et des changements que connait son environnement économique.
Dans une allocution prononcée lors des travaux de la 9e édition des assises nationales des commissaires aux comptes organisée sous le thème « Commissaire aux comptes, garant de la confiance et de la transparence pour la relance économique », en présence du ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Yacine El-Mahdi Oualid, M. Faid a précisé que « les pouvoirs publics aspirent à adapter le cadre juridique régissant les métiers d’expert-comptable, de commissaire aux comptes et de comptable agréé, avec les nouvelles exigences de la profession comptable pour la hisser au rang de ses paires dans les pays développés ».
Vu que la profession comptable, notamment l’audit comptable, est en évolution permanente, « l’Etat, a-t-il ajouté, se devait de développer l’organisation du métier de commissaire aux comptes en l’adaptant aux normes internationales en vigueur, ce qui nécessite, plus que jamais, de renforcer le système juridique la régissant en fonction de l’évolution de la profession et de son environnement, en tenant compte de l’impact des réformes de la finance publique qui a connu récemment des percées importantes et sans précédent dans son cadre législatif et réglementaire, notamment la réforme de la comptabilité publique et la réforme du secteur des banques et des assurances ».
Le ministre a réaffirmé, à ce propos, l’importance du rôle du commissaire aux comptes dans l’économie nationale car il contribue en tant qu’acteur dans le contrôle des comptes et l’audit financier des entreprises et des sociétés aussi bien publiques que privées pour garantir la transparence et la régularité des opérations financières et comptables, outre les informations et les recommandations qu’il fournies à travers les avis émis lors de la certification des comptes, et qui contribuent à l’élaboration de politiques correctives et à l’adoption de nouvelles approches pour la prise de décision financière et économique.
De son coté, le ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises a appelé les commissaires aux comptes à accompagner les entreprises s’inscrivant dans la nouvelle forme juridique « société par action simplifié », qui ouvre de nouvelles perspectives aux Start-up.
M.Yacine El-Mahdi Oualid a également souligné l’importance de former les commissaires aux comptes, la tendance étant vers la diversification des moyens de financement des entreprises avec l’apparition des modes de financement modernes, notamment ceux auxquels ont recours les start-up.
Le représentant du ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, M. Bachir Kechoud a évoqué, pour sa part, l’importance du rôle du commissaire aux comptes dans la relance de l’économie nationale, soulignant la nécessité pour les gens du métier de faire preuve de professionnalisme, d’engagement et d’intégrité et d’utiliser les technologies numériques et les dernières innovations dans leur domaine pour fournir des informations précises et en temps réel.
Le président de la cour des comptes M. Abdelkader Benmaarouf, a pour sa part évoqué le rôle primordial des commissaires aux comptes, pour l’authentification et la certification des comptes des entreprises et des instances, conformément aux lois en vigueur.
M.Benmaarouf a précisé, à cet effet que « les commissaires aux comptes aident à conserver la confiance dans le système économique, et partant, à renforcer la croissance économique à travers l’attractivité des investissements, générée par cette confiance ».
De son côté, le président du Conseil national de la Chambre nationale des commissaires aux comptes (CNCC), Mohamed El Habib Merhoum a indiqué lors des travaux des Assises nationales que « les commissaires aux comptes, dont le nombre s’élève à 3.000 commissaires répartis sur l’ensemble du territoire national, jouent un rôle principal dans la relance économique, car ils ont pour mission de garantir la transparence des comptes des acteurs économiques, et bien d’autres missions dont la lutte contre la corruption et la lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et le financement de la prolifération des armes de destruction massive ».
Ces missions, poursuit-il, placent les commissaires aux comptes au cœur de la stratégie de l’Etat pour la relance économique dans un contexte international marqué par des crises multiples (financière, sanitaire et géopolitique).
Dans ce contexte, M. Merhoum a souligné que le Conseil national de la CNCC avait mis en place une stratégie pour renforcer l’efficacité de ses membres à travers la formation continue et en adoptant la numérisation en tant que principe de travail.
Il a, dans ce cadre, annoncé le lancement officiel de la plateforme numérique de la CNCC.
Participent aux travaux de cette édition, des centaines de commissaires aux comptes, d’experts et d’acteurs dans le domaine financier et économique.
Le programme de cette rencontre de deux jours prévoit plusieurs interventions, débats et ateliers sur des thèmes liés à la profession comptable pour sortir avec des recommandations pratiques.