2e Journées du Théâtre universitaire: Constantine, Oran et Saida à l’honneur

Les troupes théâtrales des universités d’Oran et Saida ainsi que celle de l’Ecole du Théâtre régional de Constantine, ont animé, samedi à Alger, les deuxièmes Journées nationales du théâtre universitaire.

Ouvertes le 16 mars dernier à l’Institut supérieur des métiers des Arts du spectacle et de l’Audiovisuel (ISMAS) de Bordj El Kiffan, ces journées visent essentiellement à donner de la visibilité au travail de formation assuré par les départements artistiques des différentes universités en Algérie.

Les jeunes comédiens des troupes de l’Ecole du Théâtre régional de Constantine et des universités, d’Oran et de Saida, ont présenté trois thématiques différentes de niveau académique, appartenant aux registres des genres, classique, tragique et de l’absurde.

D’abord, les jeunes de l’Ecole du T.R.Constantine, Mohamed-Tahar-Fergani, présents durant 50 mn, à ces journées avec « Qouloub » (Cœurs), spectacle plein sur l’ »amour dans ses différentes approches sémantiques permettant le rapprochement vers l’autre.

Mis en scène par l’enseignant à l’Ismas, Abdenour Yessad qui a fait appel à une douzaine d’étudiants- dont quatre jeunes femmes- sur les 24 qui forment sa classe, « Qouloub » a été montée sur les extraits de quatre grandes œuvres universelles.

Les extraits qui ont donné naissance à « Qouloub » ont été notamment tirés de, « L’eventail de Lady Windermere » d’Oscar Wilde, « Forget Herostratus » de Gregory Gorin, « Le Cid » de Pierre Corneille et « La mégère apprivoisée » de William Shakespeare.

Le spectacle a brillamment été rendu par, Imène Soualmia, Rym Benzegouta, Malak Zazaï, Malak Djihane Benaidja, Salah Mihoubi, Mohamed Boukhari, Mohamed El Amine Amier, Ahmed Bouchina, Mohamed Messaoud Laouer, Ahmed Djameleddine Yaou, Rafik Belhamadi et Mohamed Aymen Boulmerka.

Abdenour Yessad a, par ailleurs, annoncé la présentation prochaine d’un deuxième spectacle intitulé « 12 hommes en colère » adapté de l’œuvre de Reginald Rose et interprété par les douze autres étudiants de sa classe à l’Ecole de Théâtre de Constantine dirigée par le comédien et metteur en scène, Salah Milat.

Aux artistes-étudiants du département artistique de l’université Ahmed-Benbella d’Oran de présenter « Ma qabl’Ennour » (avant la lumière), un spectacle d’une heure, écrit et mis en scène par le jeune Yahia Benhamoud. Tiré de faits réels, le spectacle est revenu sur l’attentat à la voiture piégée, perpétrée le 28 février 1962 par l’Organisation de l’armée secrète (OAS), sur la grande place publique dite Et’Tahtaha à Oran, faisant 84 morts et plus de 800 blessés parmi les civils ».

La pièce, « Ma qabl’Ennour » a été servie avec succès par, Amina Kroulifa, Tiziri Tinhinane, Houria Beddani, Amira Megdad, Yacine Cherfouh, Amine Ouraghi, Aymen Keltoumi et Yahia Benhamoud.

Enfin et représentant le département artistique de l’université Docteur Tahar-Moulay de Saida, « Touqous wahchiya » (Rites sauvages), spectacle dans le registre du « Théâtre de l’absurde », empreint de « réalisme et de symbolisme », a été mis en scène par le jeune Mir Belalia sur un texte du dramaturge irakien Kacem Metroud.

D’une dimension philosophique existentielle, « Touqous wahchiya » rendu par le duo, Mir Belalia (également scénographe) et Amel Chana, raconte comment le désespoir peut-il pousser l’individu dans ses retranchements et l’amener à la fatalité, devenant ainsi, une arme de délivrance par laquelle l’âme se purifie de ses tourments incessants.

Des ateliers de bien-être, de canalisation d’énergie et de remise en forme, renvoyant les comédiens à la catharsis (purgation de toutes les passions dans le théâtre), seront animés dimanche durant la matinée, par l’enseignante à l’Ismas Samah Smida, ainsi qu’une conférence sur le thème de l’ »Eveil artistique », animée par les chorégraphes, Fares Fettane et Rania, également danseur et thérapeute respectivement.

Les deuxièmes Journées nationales du théâtre universitaire prendront fin dimanche, avec deux spectacles que présenteront les artistes-étudiants des universités de, Batna 1, avec « La fleur de lotus » et Constantine 3, avec « Houroub kasr ech’Chams ».

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